"L'amour est parfois un moteur, et parfois une arme.
Bien souvent, il est presque impossible de faire la différence."
Bien souvent, il est presque impossible de faire la différence."
Ockler Sarah
464 pages
Éditions Nathan (2017)
Collection Roman grand format
Extrait :Elyse, promise à une belle carrière de chanteuse, doit partir en tournée avec sa sœur jumelle. Mais elle devient muette suite à un accident en mer. Du jour au lendemain, Elyse perd ses repères, ses rêves, sa joie de vivre… Elle se réfugie alors chez sa tante, à Atargatis Cove, petite ville portuaire portant le nom d’une sirène légendaire. Là-bas, elle s’isole, passant ses journées à écrire des poèmes sur le flanc d’un bateau échoué. Heureusement, elle rencontre bientôt Christian, séduisant bad-boy, et son jeune frère, Sebastian, qui rêve d’être une sirène. Avec eux, elle va décider de sauver la ville, menacée par un projet touristique, et surtout… retrouver le goût de la vie.
« J'étais désolée que les gens censés nous aimer le plus puissent nous faire autant de mal, alors que nous étions du même sang et partagions une même histoire. A croire que le fait de connaître notre passé leur donnait accès à ce qu'il y avait de plus fragile en nous. Un simple regard, un commentaire malheureux, un rappel anodin de toutes les occasions où nous les avions déçus suffisaient à rouvrir les plaies. »
Mon avis :
À dix-sept ans, Elyse d'Abreau était une adolescente pleine de vie et passionnée par le chant et la musique qu’elle pratiquait de concert avec sa sœur jumelle. Elles étaient destinées à devenir célèbres, jusqu'à ce qu’Elyse perde sa voix lors d’un accident en mer. Ne parvenant pas à surmonter cette perte, Elyse a laissé derrière elle sa famille, la mer bleue et chaude des Caraïbes, pour venir vivre à Atargatis Cove, en Oregon. Au fil des jours, Elyse rentre dans une routine apaisante où elle tente de se reconstruire. Mais une nouvelle fois son existence se trouve bousculée lorsque la maison de sa tante est menacée par un projet immobilier : le maire de la ville souhaite voir sa ville côtière s’épanouir avec de nouvelles chaînes de magasins, de nouveaux hôtels pour en faire la nouvelle station balnéaire à la mode. L’unique solution pour conserver ce qu’Elyse considère comme son foyer serait de gagner une régate. La jeune fille se retrouve alors embarquée dans l’aventure, devenant le second de Christian Kane, le Don Juan de la ville. Saurait-elle faire fit de ses peurs et affronter la mer ? Acceptera-t-elle de vivre sans voix ? Se laissera-t-elle approcher par Christian ?
De Sarah Ockler, j’ai eu l’occasion de parcourir #scandale. Si l’ouvrage ne m’avait pas subjuguée par la psychologie de ses personnages ou par une intrigue brillante et intense, je voulais donner l’occasion à un autre de ses écrits de me faire changer d’avis sur sa plume, d’autant que le sujet semble intéressant. Le silence des Sirènes est un récit où plusieurs thèmes s’entrecroisent : l’amitié, la résilience, l’acceptation, les rêves brisés et l’amour. Dès le début, l’auteure laisse planer un doute sur ce qui est arrivé à Elyse. Et c’est ce qui nous pousse, en partie, à découvrir son histoire, à comprendre pourquoi elle s’est fermée à sa famille alors que cette dernière semble seulement vouloir l’aider, la soutenir. L’écriture de l’auteure pour ce récit est assez particulière, un côté poétique et lyrique qui m’a quelque peu perturbée. On ne parvient pas à savoir si l’histoire est une romance contemporaine entre deux adolescents ou si l’on parcourt un récit fantastique tant la part de mythologie qui entoure l’héroïne est très présente. Il m’a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans l’intrigue et dépasser cette gêne provoquée par une plume sirupeuse. Elyse est le genre d’héroïne qui accepte très mal sa situation et ne parvient pas à accepter l’avenir qui l’attend. La jeune fille doit accepter sa nouvelle condition et se reconstruire. Elle se laisse souvent diriger par sa peur, ce que l’on peut comprendre. C'est une part essentielle à son rétablissement. Je regrette juste cette distance ressentie tout au long de ma lecture qui m'empêchait d’apprécier pleinement notre héroïne. L’ambiance du roman, ce petit cadre au bord de la mer où tout le monde se connaît, est ce qui m’a le plus fasciné dans cette lecture. J'aimais bien l'idée de l'auteure de reprendre le conte de la petite sirène pour son récit, la voix volée par la mer notamment. Mais il y a quelque chose qui me perturbait avec la manière dont l'auteure amenait son histoire. Je n'ai pas vu l'intérêt de rendre "vivant" la mer de cette façon - d'ailleurs ces scènes ne m'ont pas semblées cohérentes avec le reste de l'histoire.
Je pense que l’ensemble aurait gagné en profondeur et en intensité si l’auteure avait approfondi la psychologie des personnages. L’auteure a donné un côté original à son histoire, ce qui faisait défaut avec #scandale. Mais je reste assez mitigée sur le sentiment que je dois garder de cette découverte.
Je pense que l’ensemble aurait gagné en profondeur et en intensité si l’auteure avait approfondi la psychologie des personnages. L’auteure a donné un côté original à son histoire, ce qui faisait défaut avec #scandale. Mais je reste assez mitigée sur le sentiment que je dois garder de cette découverte.
★★☆☆☆
Stéphanie
Du même auteure :
Sarah Ockler vit dans le Colorado. Elle se décrit comme une excellente mangeuse de cupcakes, une grande buveuse de café, et surtout : une lectrice invétérée. Quand elle n'est pas en train de lire ou d'écrire, chez elle, elle prend des photos, fait des câlins aux arbres, et part en road trip avec son mari. Elle est l'auteure de plusieurs romans young adult pour lesquels elle a reçu de nombreux prix. http://sarahockler.com/
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