"C'était une question de vie ou de mort..."
Caldera Georgia
805 pages
Éditions Pygmalion (2017)
Collection romans
Extrait :Dans les Bas-fonds de Néo-Londonia, Léopoldine se bat depuis des années pour survivre. Lorsque le groupe auquel elle appartient maltraite un enfant, elle décide de se rebeller, quitte à affronter la colère de la Guilde des Voleurs. Dorénavant, elle ne laissera plus rien ni personne lui barrer la route.
Augustin, lui, a toujours mené une existence fastueuse et insouciante, résigné à subir en parallèle l’écrasante emprise de sa mère, la Reine Victoria au règne sans fin. Mais il tombe de haut quand, pour la première fois, il refuse de se conformer à ses plans aussi tortueux que mystérieux. Car, s’il est un prince dont la fonction n’est que titre, c’est lui. Le jeune homme devra résister et fuir pour s’affranchir du joug de la souveraine et embrasser sa destinée.
Une rencontre qui pourrait bien tout bouleverser… mais la liberté ne s’obtient jamais sans sacrifice.
« Cette fois, c'était certain, il allait mourir.
Mourir pour de bon... sans avoir rien pu faire pour elle.
Déjà, le froid engourdissait tous ses membres comme les griffes du trépas se refermaient lentement, mais implacablement sur lui. Même les serpents dans son dos semblaient s'être endormis pour ne plus jamais se réveiller. Une nouvelle qui l'aurait rempli de joie en d'autres temps, mais qui n'augurait rien de bon, finalement.
La plaie, béante, fatale, ne se résorbait pas. Et l'hémorragie n'en finissait plus.
Quelle quantité de sang avait-il pu perdre ? Il n'en avait aucune idée. Au demeurant, il ne pensait pas que le corps humain puisse en contenir autant...
Il savait ce qui l'attendait. Et il comprenait ce qu'il avait fait. Quel danger, de par son inconscience, il faisait désormais courir à la jeune femme.
Si elle mourait, elle aussi, ce serait sa faute.
Tout était sa faute...
Il était tellement arrogant. Tellement égoïste. »
Mourir pour de bon... sans avoir rien pu faire pour elle.
Déjà, le froid engourdissait tous ses membres comme les griffes du trépas se refermaient lentement, mais implacablement sur lui. Même les serpents dans son dos semblaient s'être endormis pour ne plus jamais se réveiller. Une nouvelle qui l'aurait rempli de joie en d'autres temps, mais qui n'augurait rien de bon, finalement.
La plaie, béante, fatale, ne se résorbait pas. Et l'hémorragie n'en finissait plus.
Quelle quantité de sang avait-il pu perdre ? Il n'en avait aucune idée. Au demeurant, il ne pensait pas que le corps humain puisse en contenir autant...
Il savait ce qui l'attendait. Et il comprenait ce qu'il avait fait. Quel danger, de par son inconscience, il faisait désormais courir à la jeune femme.
Si elle mourait, elle aussi, ce serait sa faute.
Tout était sa faute...
Il était tellement arrogant. Tellement égoïste. »
Mon avis :
Victorian, la reine de Néo-Britania surnommée “la reine Éternelle” pour la longévité de son règne, souhaite que son fils héritier se marie rapidement et est bien décidée à lui choisir l’épouse idéale, quelles que soient les manœuvres à entreprendre pour y parvenir. Mais Augustin veut profiter de la vie et refuse de se marier, allant même jusqu’à sauver Andraste, sa nouvelle promise, d’un mariage forcé. Pour son geste de bravoure après avoir passé sa vie à être soumis à sa mère, Augustin se retrouve enfermé dans la Tour où il est torturé et éventré par des médecins. C’est à ce moment-là qu’il révèle des capacités magiques insoupçonnées et parvient, grâce à elles, à fuir en laissant derrière lui de nombreux morts. Dans sa fugue, il fait la rencontre de Léopoldine, une jeune femme surprenante, qui parvient à apaiser ses démons d’un simple contact.
De velours et d’acier est le second tome de la série Victorian Fantasy qui se centre sur Léopoldine et le prince Augustin. J’avais quelques appréhensions à découvrir ce dernier qui ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable dans le premier volet en se comportant de manière arrogante et prétentieuse. Mais Augustin se révèle être un protagoniste tout à fait différent de l’image qu’on aurait pu avoir de lui. J’ai appris à l’apprécier, les épreuves qu’il traverse le changent irrémédiablement, laissant derrière lui le personnage antipathique habitué à avoir tout ce qu’il veut, quand il veut, pour être une personne affable qui fait preuve de courage et de noblesse. Léopoldine, de son côté, est une femme forte qui se cache derrière l’apparence et le comportement d’un homme pour survivre. Se faire passer pour un membre de la Guilde de Voleurs a été le seul moyen pour Léo de rester en vie, en se fondant dans le décor pour passer inaperçu. La malédiction dont elle est affublée, une rune inscrite sur son cou, tue toutes les personnes qui tentent de la toucher. Malgré les hommes qui l’entourent, elle est seule. Sa rencontre avec le prince héritier va changer les choses. Les protagonistes évoluent dans un univers où la magie prend une part importante, où il est possible de contrôler aussi bien les morts que les animaux mécaniques. C’est un récit sombre où la romance trouve toutefois sa place. Le mélange des genres est appréciable et se laisse découvrir. Si vous n’avez pas lu le premier volet, celui-ci se lit parfaitement indépendamment, l’auteure revenant sur quelques détails qu’on aurait pu oublier entre la publication des deux volets.
★★★☆☆
Dans la même série :
Georgia Caldera est auteure et illustratrice. Elle fut d'abord professeur de danse orientale avant de se consacrer à l'écriture et l'illustration. Ancienne élève de l'école Brassart, elle est titulaire d'un DEA d'art thérapie à la fac de médecine de Tours. Plus tard elle décide de se tourner plus concrètement vers l’écriture, accompagnant toujours ses productions de supports visuels ayant pour but de donner aux lecteurs un aperçu de ses personnages et de leurs tourments. Elle a reçu le prix Merlin en 2012. http://www.georgiacaldera.com/
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